Contes de la lumière d'après Sholem Aleykhem - Spectacle pour petits et grands enfants

 

Mise en scène :
Pierre Kretz

Avec:
Rafaël Goldwaser
Astrid Ruff

Régie:
Jürgen Desor

Bande son:
Audiorama

Voix :
Benjamin Roos

Conception et illustation diapos et affiche :
Carole Leffroy-Weyh

Conception graphique :
Stéphanie Nussbaumer

Administration :
Élisabeth Vielle
(coté jardin)

 

 


Lumières d'enfance

Irremplaçable Sholem Aleykhem (1856-1916) !

Le style de Sholem Aleykhem, l'écrivain le plus populaire de la littérature yiddish, se prête particulièrement bien à un spectacle adapté à tous publics, enfants, adultes, familles.
Dans ses admirables contes, on a affaire en effet à un narrateur difficile à cerner: à la fois très proche de l'enfance, jetant sur le monde et sur les adultes un regard innocent, et à la fois épais de toute la connaissance livresque et psychologique d'un grand écrivain.
C'est ce ton si personnel qui fait que nul ne peut résister au charme de Sholem Aleykhem: petits et grands, tous y trouvent leur compte, sont emportés, fascinés, aspirés, en redemandent ...
Sholem Aleykhem nous offre la peinture d'un univers éloigné dans le temps et dans l'espace. Mais où en même temps les sentiments humains, leurs ambiguïtés, leurs richesses se révèlent d'une manière universelle.
Deux petits bijoux de récits racontés, joués, chantés avec verve et humour.


Ils ont dit :

Le lieu n'est pas conventionnel. Et la mise en scène exploite les ressources de cet espace particulier qui s'offre pour le jeu : le comédien surgit derrière le bar, un pilier occasionne d'amusants déplacements, les acteurs bondissent de la scène à la salle. Le plateau est nu ou presque. La parole et la verve de Sholem Aleykhem peuvent s'y déployer à leur aise.

Les deux histoires qui nous sont contées par le Théâtre en l'air nous font entrer de plain-pied dans la culture juive. C'est 'hanoukha, période faste et heureuse où l'on mange des galettes de pommes de terre, où les enfants jouent à la toupie et reçoivent de l'argent de toute la famille. À travers le regard des héros des deux contes qui s'enchaînent, les spectateurs découvrent une galerie de portraits, de figures très typées de l'univers du shtetl (bourgade juive) de la fin du XIXe siècle.

Sholem Aleykhem est un des écrivains les plus populaires de la littérature yiddish. Il dépeint ses personnages avec une cruelle précision et une tendresse toute particulière quand il s'agit d'enfants. Des enfants hâbleurs, facétieux, affectueux. On est parfois tenté de faire un parallèle avec les héros de la guerre des boutons ou ceux créés par Richmal Crompton, auteur anglaise des réjouissantes aventures de l'Insupportable William. L'humour, fin et incisif, est omniprésent. Les comédiens disent, jouent et chantent, et leur récit vif et joyeux est ponctué par la voix du jeune Benjamin Roos, diffusée en off. Les images de Carole Leffroy-Weih apportent une illustration naïve et colorée au deuxième conte.

Aucune mièvrerie dans l'univers de Sholem Aleykhem, mais un ton personnel pour décrire l'ambiguïté et la richesse des sentiments humains. Le spectacle s'adresse véritablement à tous les publics, enfants et adultes, juifs et non juifs. Une façon belle et ludique d'accéder à un patrimoine riche et encore trop méconnu.